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Structurer des filières de plus en plus durables

« Nous privilégions le transport de la récolte par voie fluviale et voie ferrée quand c'est possible », précise Bruno Cothenet, responsable RSE du groupe Soufflet.SOUFFLET

Groupe Soufflet structure sa démarche développement durable au sein de ses filières, aussi bien en France qu'à l'étranger.

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« Pour nous, une filière durable c'est notamment assurer la pérennité du producteur de matières premières, produire en respectant les écosystèmes, en optimisant les ressources et en intégrant les progrès de la recherche, précise Bruno Cothenet, directeur RSE du groupe Soufflet. C'est aussi une logistique engagée dans la réduction des émissions de GES, et en transformation, optimiser les consommations d'eau et d'énergie, réduire et recycler les déchets, assurer la traçabilité et la qualité sanitaire des produits et répondre aux attentes de nos clients. » Si beaucoup de choses étaient déjà en place, depuis deux ans le mouvement s'accélère avec la mise en oeuvre de nouvelles pratiques.

DU BLÉ DURABLE AU CHAMP

« Dans la filière blé, par exemple, nos clients ont été moteurs de notre entrée dans la démarche il y a quelques années, notamment Lu avec la filière Lu'Harmony, ou encore East Balt, fournisseur de buns pour McDo. » Dans le cadre de cette filière, certains clients agriculteurs de Soufflet ont testé de nouvelles pratiques agricoles dont les résultats ont été intégrés début 2015 dans la réflexion stratégique agro-écologique d'East Balt. Les nouvelles technologies boostent aussi le développement durable à l'instar du drone utilisé depuis le printemps 2015 pour un conseil azoté plus précis.

LE TRANSPORT OPTIMISÉ

Une fois le blé récolté, le groupe porte une attention particulière sur la réduction de l'impact du transport vers ses clients en privilégiant le fluvial (et le rail quand c'est possible). Sur route, en 2015-2016, le nombre de kilomètres parcourus par tonne de céréales a également été réduit de 7 % et le taux de remplissage des camions amélioré de 52 à 58 %. Dès 2017, sur le port de La Pallice (La Rochelle), 40 000 camions de brouettage par an seront supprimés grâce à la construction d'un nouveau silo portuaire avec chargement direct des navires. Au niveau de la transformation, en 2015 le groupe s'est fixé comme objectif de réduire sa consommation d'énergie de 10 % en cinq ans.

PRÉSERVER LES SOLS

Présent dans les pays d'Europe centrale avec les filières blé et orge, Soufflet Agriculture y a engagé un combat pour restaurer la fertilité des sols : le projet SoilteQ. « En Ukraine, le tchernozium a perdu 16 % de sa fertilité en dix ans à cause de l'érosion. Entre deux cultures, c'est-à-dire de juillet à mars de l'année suivante, les sols ne sont pas couverts ! » Démarré en Ukraine et en République tchèque en 2015, SoilteQ a été très vite étendu à la Pologne, la Roumanie et la Russie. « Des clubs réunissent aujourd'hui près de 100 agriculteurs, avec des rendez-vous sur le terrain avec les équipes techniques locales et un agronome spécialisé en agriculture de conservation. » Entre temps, ils sont suivis par des techniciens de Soufflet Agriculture. « Ce sont des agriculteurs très impliqués, car les pratiques culturales préconisées nécessitent une bonne technicité : réduction du travail du sol, couverture continue, optimisation des rotations... » Ils doivent devenir des références pour partager leurs bonnes pratiques avec les autres agriculteurs.

Chantal Urvoy

Au niveau des process de transformation, la consommation d'énergie va être réduite de 10 % entre 2015 et 2020.

SOUFFLET

Lors des rencontres des clubs agriculteurs du projet SoilteQ dans les pays d'Europe centrale, des profils de sol sont analysés par des spécialistes.

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